Les arcades

33-41 Rue Colbert

La tradition désigne la place des Arcades comme le cœur de la « jutarié », le quartier juif médiéval.

Les bâtiments primitifs du XIIe siècle ; on peut encore y voir deux beaux linteaux de portes monolithiques aux numéros 35 et 41 et au 33 un troisième est partiellement conservé. Lors de récents travaux au numéro 41, l’étude de bâti a mis en évidence un tronçon de l’enceinte romane. Ce mur de 1 m à la base se réduit à 0.80 m aux étages. Le parement régulier en moellons et petits blocs de calcaire dur est soigneusement jointoyé au mortier de chaux. Son mode de construction l’apparente à celui du XIIe siècle.

Vers 1320, les façades des étages sont reconstruites sur des arcades qui s’avancent sur la rue. Cet empiétement sur la voie publique risquant de gêner la défense des villes, il fut ordonné de détruire les arcades dans toute la Provence ; celles de Saint-Maximin furent épargnées par un privilège du Roi Robert en 1323.

Chassés de France et dépouillés par Philippe Le Bel et attiré en Provence par les prodigalités de Charles II, certains juifs s’établissent à Saint-Maximin à partir de 1303.

En 1330, ils obtiennent le droit d’avoir une synagogue et une école, en 1335, ils sont autorisés à agrandir leur cimetière.

Source : François Carrazé, Gérard Tagliavini, Archives Municipales et Solange Rostan dans l’ouvrage « Castrum Rodanas » de 1987 – Robert Thernot « Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) 41 rue Colbert » – Archéologie médiévale, 45 – 2015,190-191