« Si la Quinzaine m’était contée… »
La première fête de la quinzaine eut lieu le 5 mai 1280, qui se trouvait être le deuxième dimanche après Pâques cette année-là.
Elle était donnée en l’honneur de Sainte Marie Magdeleine dont les reste avaient été mis à jour, en décembre 1279, lors de fouilles effectuées dans la crypte de la petite église de Saint-Maximin sur l’ordre du prince de Salerne, fils de Charles I d’Anjou Comte souverain de Provence et Roi de Sicile, qui devait devenir quelques années plus tard, à la mort de son père, Charles II, dit « le boiteux ».
C’est la première fois qu’il fut procédé à l’élévation des reliques dans la ville.
Pour perpétuer le souvenir de cet événement, considérable à cette époque, ou la vie sociale et économique était rythmée par le fait religieux, les évêques décidèrent de le commémorer chaque année par une fête qui attira énormément de pèlerins venus parfois de très loin. Il était dès lors logique que soit aussi instituée une foire, car l’on ne se déplaçait pas pour rien en ce temps là et autant valait conjuguer les intérêts matériels et spirituels.
Ayant lieu très exactement quinze jours après Pâques, c’est tout naturellement qu’elle fut désignée sous le vocable de « Foire de la quinzaine ».
Cette foire gagna d’ailleurs en renom et en importance au fil des siècles, a tel point qu’elle en vint à durer une semaine entière.
Si la cérémonie religieuse fut quelquefois supprimée en raison des évènements politiques, la foire eut toujours lieu, même durant la révolution, tant son importance économique et sociale était avérée.
On peut toutefois noter que dans les quelques documents antérieurs à la Révolution qui nous sont parvenus, l’accent est mis sur l’importance des fêtes religieuses, tandis que dans ceux qui lui sont postérieurs, il est surtout question de l’enjeu économique capital représenté par la foire de la Quinzaine.
Sources : « Les Ateliers Culturels à Saint Maximin »
